jeudi 29 août 2013

De retour de la Baie Pénicouane du célèbre lac Mistassini…

Salutations!

Je reviens tout juste d’un (trop court!) séjour de pêche dans ce petit coin de belle nature sauvage tout à fait unique qu’est le lac Mistassini et sa baie Pénicouane. J’y suis allé en compagnie de mes deux amis Ritchi (Richard Boissonneaux) et Jean-Pierre (Ouellet). Nous avons filmés notre séjour de pêche alors vous aurez le loisir de visionner le tout au cours des prochaines semaines.


bl-041


Lorsqu’on arrive sur place, le premier mot qui nous vient à l’esprit, c’est WOW! Ce secteur du lac (Baie Pénicouane) a un petit «je-ne-sais-quoi» qui fait en sorte qu’on s’y sent bien tout de suite. Les paysages y sont magnifiques particulièrement lorsque nous jetons un coup d’oeil à la baie à partir du gazebo (photo ci-dessus) mis à la disposition des pêcheurs par la réserve faunique (des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi). Nous sommes en camping alors le premier matin, nous prenons le temps de bien nous installer.
bl-049


J’en entends déjà dire en camping? Ma foi tu aimes la misère… Euh… non! Le camping de la Baie Pénicouane ne ressemble en rien à ce que j’ai pu voir dans les différents campings destinés aux pêcheurs que j’ai visités à ce jour. Nous avons accès à un bloc sanitaire très propre avec lavabos, miroir, toilettes et douches. Il y a même un système de chauffage dans la cabine de la douche pour avoir une chaleur douillette quand on sort de la douche! Il y a un bâtiment où est mis à notre disposition des congélateurs et des casiers réfrigérés. Fini les soucis pour garder la nourriture au frais ou pour préserver nos prises jusqu’à notre départ. Il y a un gazebo avec un toit, une table de pique-nique et une moustiquaire d’où nous avons une vue imprenable sur la baie. Finalement, il y a la célèbre «cabane à poisson» qu’il convient beaucoup mieux d’appeler l’abri d’éviscération, elle est propre, grande, bien éclairée. Dans notre cas, nous avons l’eau et l’électricité sur notre site de camping ainsi qu’une table de pique-nique et un petit foyer. Avouons que le classique feu de camp du soir est toujours un plaisir en camping.

Je ne vous ai pas tout à fait convaincu pour le camping? Ou encore vous n’avez pas de tente?  Tout n’est pas perdu! La SEPAQ offre maintenant la possibilité de réserver une tente prospecteur. Pas besoin de s’équiper en camping, vous n’avez qu’à apporter votre literie et votre nourriture. J’ai pris quelques minutes pour aller la visiter et c’est vraiment bien. On a aussi prévu une table de pique-nique dans un abri-moustiquaire… quand même! C’est l’idéal aussi pour y coucher une nuit avant ou après un séjour de camping au large sur le lac.

bl-038


Après le dîner, nous mettons ma 186 à l’eau et partons à la découverte de la baie Pénicouane. Mes comparses n’ont jamais pêché ici et de mon côté, j’ai une courte expérience de quelques heures de pêche dans ce secteur du mythique lac Mistassini. Le plan de match pour cette première sortie écourtée est de parcourir la baie au complet (un beau terrain de jeu de 25 kilomètres de long). Nous voulons voir ce que la baie a à offrir comme type de structure.
bl-002


La première chose qui nous frappe, c’est que la baie est étroite voir même très étroite par endroit. C’est un peu comme un bras de lac plutôt qu’une baie en fait. Voilà une découverte qui n’est pas sans surprendre Jean-Pierre et Ritchi…  En définitive, la baie Pénicouane se veut un havre de tranquillité ou rarement les vents et les vagues sont un dérangement pour les pêcheurs. La navigation y est sécuritaire. Le seul haut-fond qui pourrait être embêtant est clairement indiqué par une grosse bouée rouge. Dans le reste de la baie, si vous ne naviguez pas trop près des rives, vous pouvez filer à bon allure sans risquer une mauvaise surprise. Pour notre première après-midi, nous avons navigué et scruter la baie tout en pêchant un peu ici et là sans trop insister. Il y a plusieurs belles pointes de sable, des entrées de ruisseaux et petites rivières, plusieurs petits bras de lac invitant ainsi que quelques baies et anses prometteuses. Des discussions avec Richard et Michel qui travaillent sur place (et qui sont fort gentils et avenants avec les pêcheurs), les truites mouchetées sont éparpillés un peu partout dans la baie. A la lumière de ce que j’ai vu, mon «œil de perdrix» (!) me dit que le dernier tiers de la baie donc en s’approchant du lac Mistassini lui-même m’ait apparu particulièrement propice pour la capture de belles mouchetées. Le lac Mistassini se veut une destination pour la mouchetée-trophée, on ne vient pas ici pour la quantité mais bien pour la qualité. Ritchi est venu confirmer le tout en capturant aujourd’hui sa plus grosse mouchetée à vie. Un beau spécimen de 18 pouces de longueur qui a chèrement vendu sa peau. Quel combat ces grosses truites donnent… c’est fou! Il fallait le voir le regard de mon pot Ritchi quand on a passé  cet omble à la puise; vraiment des moments uniques pour un pêcheur. Le leurre responsable de cette capture est le Flicker Shad 7 cm noir et argent. Ce n’est pas surprenant car il ressemble beaucoup à un petit cisco dont se nourrissent les prédateurs ici. Outre cela, nous avons eu droit aujourd’hui à quelques attaques foudroyantes de brochets pour le plaisir de tous…
Truite mouchetée

Daniel Robitaille, pêcheur professionnel


Notre 2è journée se voulait LA journée de pêche dans la mesure où mercredi nous n’aurons probablement pas la possibilité de pêcher toute la journée. Suite à notre prospection de la veille, notre plan de match est bien établi. Nous commençons notre journée au doré dans l’entrée d’une baie riche en structures. Nous avons visé en plein dans le mille! Mon Humminbird n’a pas tardé à me montrer des échos entre 8 et 12’ de profondeur près du fond. Nos premiers essais ont été infructueux, visiblement ils n’étaient pas en appétit. Nous nous sommes ajustés en pêchant davantage en finesse et avec des appâts vivants. Jean-Pierre et Ritchi avec des marcheurs de fond et la technique «slow death» et moi avec une sangsue vivante présentée en finesse derrière un plomb coulissant. Ce changement de tactique s’est avéré la clé. C’est comme si quelqu’un avait mis l’interrupteur à «on». En environ 1h-1h30 de pêche, nous capturons une dizaine de beaux dorés entre 1.5 et 3 lb sans compter les touches manquées. Bref, beaucoup d’action et beaucoup de plaisir. Cool…
Daniel Robitaille


C’est alors que j’ai annoncé à mes potes : « Les gars, on change de «spot»…!». «Voyons Dan, t’es pas sérieux, ça mord au bout ici…». Tournage oblige, je voulais que nous puissions tenter notre chance pour les autres espèces de la baie aussi. Pari payant finalement, Ritchi et Jean-Pierre ont réussi quelque chose d’assez unique. Dans notre journée de pêche, ils ont capturé tous deux les quatre principales espèces de la baie soit : truite mouchetée, truite grise, doré et brochet. Quand même incroyable! J’avoue que j’étais un peu jaloux!!  ;-) La baie Pénicouane tout comme le lac Mistassini est une véritable boîte à surprises. On ne se sait jamais quelle espèce va mordre… Ça ajoute beaucoup au plaisir de pêcher ici. Parmi les leurres productifs du jour, il y a eu la Williams Dartee bleu/argent, la Power Nymph ainsi que la Nipigon de Williams. Je pêchais avec cette dernière cuillère pour la première fois. J’ai beaucoup aimé son action… et les poissons aussi! Les grises ont été capturées à la traîne dans 10-15’ de profondeur en face de plages de sable.

Retour oblige, nous avions seulement une demi-journée de pêche à notre disposition pour la dernière journée de notre séjour et… une demande spéciale de notre caméraman à honorer. Nous avons choisi de tenter notre chance pour capturer la grise en profondeur. Malgré deux ou trois attaques sur les leurres présentés avec le downrigger, nous avons fait chou blanc. J’en conclu que les grises actives se trouvent plus près de la surface et qu’il vaut mieux concentrés nos efforts là. Les grises que j’ai prises dans la baie Pénicouane ainsi qu’en 2010 lors d’un séjour au large sur le Mistass l’ont toujours été à des profondeurs de 10 à 15’. Ce fascinant poisson qu’est la grise est donc accessible ici à tous les pêcheurs même s’ils n’ont pas de downrigger, de ligne plombée ou de monel. Revenons à notre caméraman, il nous avait demandé d’avoir au moins une heure de pêche au brochet. J’ai donc positionné le bateau le long d’une ligne d’herbe. Et tous (sauf moi qui prenais une petite pause) se sont mis à lancer leur leurre. Simon a mis exactement deux minutes pour capturer son brochet! Tout le monde avait des attaques, c’était fou. J’ai donc mis un leurre à l’eau moi aussi… 5 minutes plus tard, j’embarquais un brochet d’une dizaine de livres qui m’a donné un furieux combat. Wow… que d’action!  Un pêcheur qui décide ici de s’attaquer spécifiquement au brochet en pêchant les lignes d’herbe et les arbres submergés… il est quitte pour revenir au camping avec un bon mal de bras!!
Guide de pêche Daniel Robitaille


Malheureusement, mon horaire très chargé en pleine saison ne me permettait pas de rester pêcher ici plus longtemps. On n’a donc qu’effleurer le potentiel de la baie. Une chose est certaine, il y a du poisson et du beau poisson dans la baie Pénicouane. Les pêcheurs qui se donneront la peine de travailler la baie auront de belles récompenses. Ce que je trouve super avec la baie Pénicouane, c’est qu’elle donne la chance à tous de pêcher le fameux lac Mistassini à un modeste coût grâce au camping sur place. Sa configuration permet d’utiliser de petites embarcations, on peut même en louer sur place. Les salmonidés et le brochet sont présents dans la baie tout l’été. Si vous visez davantage le doré, en raison des migrations de ce percidé, le mois d’août est le meilleur moment pour une visite. Il n’en tient donc qu’à vous de vivre le lac Mistassini grâce à la baie Pénicouane…

Si vous désirez plus de précisions, rendez-vous sur le site suivant http://www.sepaq.com/rf/amw/ ou appeler au numéro de téléphone suivant :  418 748-7748 (poste d’accueil de cette réserve faunique).

Et… bonne pêche!


NB. Le camping de la Baie Pénicouane est situé à un peu moins de 60 km de la ville de Chibougamau dont 40 km sont en gravier.

Dan Robitaille
Ambassadeur pour le Groupe Thomas Marine
Pêcheur professionnel et guide de pêche

jeudi 22 août 2013

De gros dorés sur le fleuve ces jours-ci… de bonne augure pour le tournoi!

Salutations,

Mardi, j’ai pêché avec Guillaume et ses équipiers Réjean et Pascal. Je dis «équipiers» car ils ont pêché ensemble en 2011 auSuper Challenge de Pêche de la Mauricie et se sont classés en 3è position. D’ailleurs, je les félicite pour cet excellent résultat! L’an passé, ils ont gagné la journée guidée avec moi que je faisais tirer auprès des participants du tournoi. En choisissant de positionner cette journée dans la semaine du tournoi, avouons que ça leur fait une bonne pratique pour le tournoi…
L’idée aujourd’hui était de pêcher les trois espèces éligibles au volet compétitif du tournoi : doré jaune, doré noir et achigan. Nous avons choisis de commencer par le doré jaune… et quel commencement!  Dans la première heure de pêche, des dorés de 21, 22 et 23 pouces ont été capturés! Ces poissons ont été remis à l’eau sans être pesée mais pour cette longueur on parle normalement de dorés de respectivement 3.5, 4 et 4.5 lb. Bon début que je disais! Ces beaux dorés et quelques autres ont été capturé à la traîne avec des Flicker Shad 9 cm.
bl-IMG_3462

bl-IMG_3463
Plus tard dans la journée, je conduis le bateau vers une structure sous-marine que j’ai découvert grâce à ma carte Navionicsdans mon sonar. Nicolas y  a vécu des moments uniques dans la vie d’un pêcheur… Se croyant coincé au fond, il a tiré plus fortement sur la canne et… en parvenu à «soulever le fond»…! Oups!  Les gros coups de tête s’en sont suivis révélant qu’un très gros doré était à l’autre bout de la ligne. Je travaille avec des freins assez serré et Nicolas avait laissé le frein comme je l’avais ajusté. Le gros doré est parvenu à deux reprises à faire des courses qui ont sortie du fil du moulinet. Il s’agissait d’un indice de plus pour moi que nous avions affaire à un très gros doré. J’ai changé le petit filet pour le gros filet…! Ça j’aime ça!  Nicolas l’a très bien travaillé et on finalement pu l’apercevoir en surface…  «Ho qu’il est gros… ça pas de bon sens…!» Je l’ai puisé sous les cris de joie de tout le monde! C’était la fête dans le bateau… Je regarde Nicolas et il est sous le choc il n’en croit tout simplement pas ses yeux!  Quel monstre! Nous le pesons rapidement dans le sac à tournoi, en soustrayant le poids du sac, on a affaire un doré de… 10 lb 8 onces…!  Wow, le doré d’une vie pour Nicolas. FÉLICITATIONS!!  La recette?  Tête de jig JIG-A-JO chartreuse,hameçon remorque en acier micro-wire JIG-A-JO et Power Lizard de couleur Pumpkin Chartreuse le tout, présenté à 18-20’ de profondeur. Eh non… pas de ver de terre!!  ;-)
bl-IMG_3469

bl-IMG_3472
Petite parenthèse comme ça, hier j’ai fait une petite sortie familiale. Ma blonde a ramené jusqu’à la puise un autre doré aux alentours de 10 lb. Il s’est décroché à 2 ou 3 pieds du filet. Nous pêchions sur le fleuve dans un tout autre secteur que la veille…

Bref, la pêche au doré jaune est excellente sur le fleuve en ce moment, venez-donc essayer ça au tournoi en fin de semaine :Super Challenge de Pêche de la Mauricie!

Bonne pêche et bonne chance au tournoi!


Daniel Robitaille
Pêcheur professionnel et guide de pêche
Pro-staff GROUPE THOMAS MARINE
www.danielrobitaille.com

samedi 3 août 2013

Pêche au maskinongé dans la réserve faunique de Portneuf… wow!

Le téléphone sonne… «Salut Dan, c’est Marc-André. Que dirais-tu d’une petite sortie de pêche au maskinongé?» Voilà une proposition surprenante car en définitive, ni Marc-André, ni moi ne sommes des pêcheurs de maskinongé. Marc-André n’a pas tardé à m’expliquer qu’on peut pêcher ce combatif carnassier dans de petits lacs de la réserve faunique de Portneuf. Une collègue de Marc-André en capture pas mal à chaque sortie qu’elle fait sur les lacs de la réserve faunique. Elle les capture à la traîne avec des poissons-nageurs.


Je ne fus pas difficile à convaincre et comme j’avais eu une annulation ça entrait dans l’horaire. Honnêtement, j’ai presque compté les jours tellement cette sortie de pêche m’intriguait. J’avais vraiment hâte d’essayer ça! Au surplus, les choses sont simples. Je n’ai même pas à amener mon embarcation. Nous allons utiliser une des chaloupes qui sont déjà sur place. Le matin venu, je propose à Marc-André de tenter notre chance au lancer. C’est une pêche plus dynamique, plus excitante. Si on ne parvient pas à en prendre au lancer, il sera toujours temps de pêcher à la traîne plus tard en journée.

Nous voilà rendu au lac et Marc-André m’annonce que c’est «MON lac» (!?). Euh, pardon? Je comprends vite où ce petit rigolo veut en dire, en apercevant l’affiche :  lac Ducont…! 1-0 pour lui, je tenterai d’avoir ma revanche sur l’eau…

Je vois bien que Marc-André est aussi excité que moi à l’idée de capturer un premier maskinongé. Nous progressons donc lentement avec Minn Kota en pêchant les structures qui se présentent à nous. C’est une pêche très visuelle. On voit un arbre submergé, on lance là… On voit une pointe herbeuse, on lance là… etc. Je suis très confiant que nous allons en capturer, le lac n’est pas très grand alors tôt ou tard, nous allons en croiser sur notre chemin. Pour les premières minutes de pêche, nous varions les leurres et les techniques. Le plaisir, c’est de trouver ce qui va les faire réagir. Nous tentons aussi notre chance en surface… C’est une pêche absolument fantastique quand les maskinongés «regardent vers en haut» et que l’action se passe en surface. J’ai capturé quelques spécimens avec de gros devons barboteurs (poppers) et aussi avec des Buzzbaits sur le lac Deux-Montagnes. Je peux vous dire une chose, une attaque de «musky» en surface, ça te donne une méga-dose d’adrénaline, c’est fou!

Mais bon, nous sommes sous les effets d’un front froid et visiblement, les présentations en surface ne fonctionnent pas aujourd’hui. J’ai ma première attaque sur un «buck tail». Puis une seconde sur un Flatback Shad monté sur une tête à X1-Lure à 60o. Nous continuons de varier les présentations pour finalement revenir au «buck tail» qui m’a valu ma première touche. Bon choix! J’ai eu deux autres attaques au lancer avec ce leurre mais je ne suis pas parvenu à bien les ferrer. Les attaques sont très vives et très soudaines. Je devrai avoir davantage «le doigt sur la gâchette» et être plus rapide au ferrage. Tout conservant le même leurre, nous varions les couleurs et aussi les styles et la vitesse de récupération. Finalement, je ferre solidement mon premier maskinongé de la réserve faunique de Portneuf! Wow, quel combat! Clairement, le maskinongé est plus fort et plus combatif qu’un brochet de même taille et pas une bonne marge à part ça.
Réserve faunique de Portneuf
Un peu plus tard, après une attaque manquée, je confirme notre patron de pêche une deuxième capture sur la même présentation : Mepps Musky Killer no. 5 (cuillère argent, poils noirs) récupérée très rapidement avec 3 ou 4 micro-arrêts pendant la récupération. J’entends par micro-arrêt que je cesse de moulinet pendant ½ seconde et je poursuis tout de suite la rentrée rapide du leurre. Ce petit geste change la cadence de rotation de la cuillère et ça semble allumer davantage les maskinongés.
Réserve faunique de Portneuf
Ce qui est génial, c’est que nous capturons ces vaillants prédateurs avec un équipement relativement léger et nous apprécions ainsi chaque instant du combat. J’ai monté un lancer léger et un lancer lourd, des cannes de 7’ de puissance moyenne/lourd (MH). Les moulinets sont remplis de Sonic Braid 14 lb de résistance.
Réserve faunique de Portneuf
Marc-André de son côté a bien hâte d’avoir son premier, ça se sent! Et… c’est en plein ce qui se produit! C’est un beau spécimen qui donne à Marc-André tout un combat alors qu’on le croit fatigué, il fait un saut de 3’ dans les airs tout juste à côté du bateau… fallait voir le visage à Marc-André… Wow!
Réserve faunique de Portneuf
L’attaque suivante a été rien en bas de fantastique. Un maskinongé d’une douzaine de livres a attaqué ma Musky Killer à 5-6’ du bateau dans un éclaboussement d’eau. J’ai répondu avec un ferrage et en se débattant en surface, il m’a fait prendre une bonne douche avant de se décrocher… FOU!  Quel «thrill» !!  Me voilà allumé et tout excité, c’est «ben tripant» cette pêche là! Il s’écoule environ une quarantaine de minutes quand Marc-André effectue un lancer très près du rivage en voyant son leurre arrivé près de la berge il aperçoit le maskinongé positionné parallèlement à la rive et sa Mepps qui aboutit tout près de la queue du prédateur. En un quart de second, le maskinongé dans un mouvement éclair effectue un 180o et attaque violemment le leurre. Et c’est partie… C’est beau spécimen qui donne tout un combat à Marc-André avec des sprints sortent du fil du moulinet. Encore une fois, il y va d’un saut à quelques pieds du bateau seulement. Marc-André et moi, on crie comme des enfants dans le bateau… non mais quelle pêche folle!
Réserve faunique de Portneuf
Nos 5-6 heures de pêche se sont donc soldés par 4 maskinongés puisés, un perdu à quelques pieds du bateau et facilement une dizaine d’autres attaques. J’ai tout simplement adoré! Tous les poissons ont été capturés sur la Musky Killer. Avant-hier, j’ai eu la chance d’y retourner quelques heures. Des captures ont été faites sur une Mepps Giant Killer or et sur une imitation de grenouille. Pas étonnant pour la grenouille car nous en avions aperçu plusieurs. Ça vous donne une sélection de leurres qui ont fonctionné là-bas si ça vous tente de vivre cette expérience unique. Selon nos sources, la pêche est meilleure en août qu’en juillet. Le nec plus ultra est la pêche en automne (à partir du 5 octobre)… le nombre de prises est multiplié par deux et même par trois!!

Comment ça fonctionne… Bien d’abord pour situer les gens, le poste d’accueil Talbot de la réserve faunique de Portneuf est situé à environ 1h de Québec et 1h30 de Trois-Rivières. En résumé, on peut s’y rendre en mode «Pêche à la journée». Le forfait est prévu pour trois pêcheurs, il inclue bien sûr trois droits de pêche ainsi qu’une embarcation. On parle d’un coût total entre 100 et 120$ environ donc très abordable. On peut aussi réserver un chalet, d’ici au 2 septembre, un rabais de 20% est offert. Pour la pêche automnale, on peut combiner la pêche au maskinongé avec la chasse aux petits gibiers. Bref, il y a plusieurs options pour les pêcheurs amateurs d’émotions fortes, pour plus de précisions contacter le poste d’accueil de la réserve faunique de Portneuf au 418-323-2028 et… amusez-vous bien!
:-)

Daniel Robitaille
Guide de pêche et pêcheur professionnel
Ambassadeur Princecraft et Groupe Thomas Marine

Belle journée de pêche à l’achigan sur le Massawippi !

Salutations!
Dernièrement, je suis allé faire un tour au lac Massawippi dans l’Estrie avec Magalie, Sébastien et Guy. C’est avec plaisir que je pêchais à nouveau à Magalie et son homme. On peut dire que c’était la journée des premières. Première fois pour Magalie et Sébastien sur ce lac, première pêche à l’achigan pour Guy et première fois que je pêchais ce lac sous des vents nord-est (15 km/h avec des pointes à 30 km/h)!

La pêche fût lente à décoller et certains secteurs de pêche habituellement bons ont peu ou pas produit. Il a fallu s’ajuster mais graduellement nous sommes parvenus à capturer de bons spécimens. Comme en témoigne c’est quelques photos…

bl-IMG_3265
bl-IMG_3268
bl-IMG_3270
bl-IMG_3272
bl-IMG_3275
bl-IMG_3278
bl-IMG_3281
La presque totalité des captures ont été faites avec un ver souple monté «wacky». Mes invités ont rapidement maîtrisés la technique ce qui nous a valu de capturer exactement 30 achigans. Je salue l’esprit sportif de mes pêcheurs qui ont remis à l’eau tout ces spécimens. Mon meilleur leurre monté «wacky» sur ce lac est le Sinking Minnow de GULP!. Aujourd’hui, la couleur gagnante était vert dans divers tons. Ce fût une journée bien agréable avec pleins de beaux combats mais tout de même un peu en déça des pêches que je fais habituellement sur ce lac au sens ou d’habitude on parvient à prendre quelques spécimens en haut de 4 lb. Les plus grosses bêtes nous ont fait faux bons aujourd’hui.

Le montage «wacky» utilisé aujourd’hui est aussi simple qu’il a l’air insignifiant qu’il est efficace! Je lance le leurre près d’une cachette potentielle. Je laisse ensuite tomber le leurre en chute libre vers le fond avec le moulinet ouvert. Je surveille attentivement mon fil pour détecter une touche; la descente du fil s’accélère alors ou encore le fil part d’un côté ou de l’autre. On sent aussi parfois le «toc» de la touche. Si je n’ai pas eu de touche dans la descente, je le laisse reposer sur le fond quelques secondes en surveillant mon fil. Dans cette phase de la technique, mes Sinking Minnow surpassent tout autre leurre en raison de fort dégagement d’odeur attractive des produits GULP. Parfois, l’achigan posté plus loin a attendu quelque chose tombé à l’eau et il le cherche. Lorsqu’il repère le Sinking Minnow sur le fond, il s’en approche et là l’odeur fait le travail… Lors d’une touche, je laisse partir l’achigan quelques secondes avec le leurre puis je ferme le moulinet, je tends le fil en moulinant un peu et je ferre solidement. Après la pause au fond, si l’achigan ne sait pas manifester, je récupère avec des pauses et des saccades. C’est incroyablement efficace pour prendre beaucoup d’achigans et de gros achigans; petites bouches comme grande bouche.
Wacky rig
Voici l’équipement que j’utilise la majorité du temps pour cette pêche :
-          Canne Abu Garcia Veritas 7’0 MF (pour la distance de lancer et sa sensibilité)
-          Moulinet Pflueger Supreme MG
-          Nanofil 10 lb blanc (distance de lancer accrue et facilité de détecter les touches en surface en regardant le fil)
-          Avançon de fluorocarbone de 10 ou 12 lb (Trilene 100% Fluoro Professionnal Grade)
-          Hameçons Gamakatsu Finesse Wide Gap no. 1

Bonne pêche!

Massawippi


NB. Si certains d’entre vous veulent plus de précisions sur cette destination de pêche, elle fait partie des endroits que je suggère dans mon livre Mes 10 meilleures destinations de pêche au Québec.

Daniel Robitaille
Guide de pêche, pêcheur professionnel
Ambassadeur Groupe Thomas Marine et Princecraft