mercredi 29 mai 2013

Compte rendu de pêche: doré au lac Saint-Pierre (28 mai 2013)

Bonjour!

Certains doivent se demander pourquoi je n’ai pas écrit plus de comptes rendus de pêche cette année. Bien je suis à tester une nouvelle formule mais qui n’est pas encore à point. C’est pour bientôt, je crois. En attendant, allons-y encore une fois avec un billet dans mon blogue.

D’abord, force est d’admettre que la pêche au lac Saint-Pierre est clairement plus difficile qu’elle a l’habitude de l’être en mai. Je rencontre beaucoup de pêcheurs qui peinent à faire quelques captures. Deux raisons expliquent pourquoi la pêche est si difficile. D’abord, évidemment la «seconde crue des eaux» occasionnée par les fortes pluies des dernières semaines a laissé le lac dans un triste état. Plusieurs marinas sont mêmes devenues impraticables et surtout, les eaux se sont chargées de sédiments, de débris quand ce n’était pas carrément de la vase. Tout cela cause plusieurs problèmes. D’abord les hauts niveaux d’eau déplacent une partie des dorés qui se relocalisent ailleurs. L’eau très embrouillées réduits de beaucoup le champ de vision des dorés qui ont plus de difficultés à voir nos offrandes et ça, c’est sans compter qu’un certain pourcentage des dorés cessent pratiquement de s’alimenter dans ces conditions et attendent que l’eau s’éclaircissent. Comme si ce n’était pas suffisant, la température de l’eau qui avait atteint 58-59oF est redescendue à 52oF. Au printemps, les dorés ont besoin de chaleur et quand c’est l’inverse qui se produit comme cette année, leur niveau d’activité baissent généralement jusqu’à ce que l’eau recommence à se réchauffer.

Cette année, je n’ai que trois sorties au lac Saint-Pierre au compteur! J’ai dû en annuler… six!  OUCH! Je ne dis pas merci à Dame Nature!! Mes deux premières sorties avec mes pêcheurs ont permis la capture de 28 dorés (23 conservés) et 18 dorés (12 conservés), c’est clairement en déca de ce que nous avons l’habitude faire en mai sur le lac Saint-Pierre. Mon meilleur leurre à date à la jig est sans conteste le Ripple Shad 4’’ de couleur Firetiger.

Hier, j’étais à nouveau sur l’eau avec cette fois-ci, Jean-Philippe et son père Russel qui en étaient à leur première expérience au doré sur le fleuve (lac Saint-Pierre). Enfin, extrêmement chanceux que nous sommes, nous avons enfin une belle journée au niveau de la température…! Un léger vent du nord-est et un mercure qui a atteint 19oC, voilà une des plus belles journées depuis deux semaines. Dès notre premier secteur de pêche, les dorés montrent un niveau d’activité intéressant. Nous sommes au-travers un regroupement de 7-8 bateaux et nous semblons cependant les seuls à prendre du doré. Curieux quand même… J’essaie de voir avec quoi les autres pêcheurs pêchent… évidemment (et j’aurai dû m’en douter)… un ver de caoutchouc + un ver de terre. Messieurs… le doré est un mangeur de petits poissons!  De notre côté, les morsures sont régulières sur nos Ripple Shad 4’’ de couleur Firetiger. Outre sa queue chartreuse qui dans cet eau «pas belle» est un atout, ce leurre est une belle imitation de perchaude, une des proies favorites du doré. Malgré plusieurs touchent manquées (ce qui est plus que normal quand on pêche à la jig vertical pour la première fois), mes pêcheurs maîtrisent vite la technique et nous faisons une douzaine de captures sur ce secteur de pêche. Un peu plus tard en matinée, je propose à mes pêcheurs d’aller faire quelques dérives sur un secteur qui est sur la route de migration des gros dorés jaunes printanier. Il faut être chanceux et arrivé là quand ils y sont. Jean-Philippe me dit, confiant: « Dan, je suis certain qu’ils vont être là!». Bien… il avait raison!  Après quelques minutes de dérive, Russell se croit pris au fond… «Non, non, non, vous avez un GROS doré!  Finalement après tout un combat qui a vu ce gros percidés sortir du fil du moulinet à quelques reprises, nous avons réussi à hisser à bord un superbe spécimen! Wow… quel combat!  Qui a dit qu’un doré ça ne combat pas?  L’atmosphère est à la fête dans le bateau. Russell est beau à voir, il est tellement content et fier de sa capture. Ce sont des moments qui restent graver dans la vie d’un pêcheur pour toujours. Rapidement, le leurre est décroché; clic-clic-clic avec l’appareil photo et ce très beau spécimen de doré repart à vive allure vers le fond. Tout juste avant ce moment, j’ai pris quelques secondes pour déposer délicatement le gros doré dans un sac et pesée celui-ci avec le pèse-poisson… résultat :  8 lb bien pile!  Félicitations Russel! Le leurre gagnant est un Ripple Shad 4’’ de couleur Firetiger monté sur une tête JIG-A-JO chartreuse (1 oz) le tout accompagné d’un hameçon-remorque de la même compagnie. Ma Princecraft 186 évoluait au-dessus de 15-20 pieds de profondeur.

Le reste de la journée a été un peu plus difficile. Un doré par ci par là, le niveau d’activité a été clairement moindre que la veille. C’est Jean-Philippe qui a fermé les livres avec un beau doré jaune de 20 pouces. Quatorze dorés ont été conservés sur environ une vingtaine de captures. Je dirais que 35-40% étaient des dorés jaunes. Selon leur dire, Jean-Philippe et Russell ont adoré leur journée. Bien… c’est en plein ça l’idée!

Guide Dan Robitaille

Montage qui a permis la capture:
Photo de Daniel Robitaille


Daniel Robitaille
Guide et pêcheur professionnel

vendredi 17 mai 2013

Une belle... redécouverte!


Bonjour!
Mercredi dernier, j’ai délaissé pour 24 heures ma bien aimée Princecraft 186 pour quelques heures… je me suis rendu pêcher la truite mouchetée dans la réserve faunique de Portneuf avec mon bon ami Marc-André. Que de beaux souvenirs j’ai pu me remémorer. J’ai plusieurs fois pêché ce beau coin de lacs et forêts dans mes premières années de pêche. J’ai tellement de beaux souvenirs reliés à cet endroit…


Une bonne jasette sur place m’a permis d’apprendre qu’un gros coup de barre a été donné au cours des trois ou quatre dernières années dans cette réserve faunique. Les gens en place se sont mis en tête d’augmenter la qualité de pêche qui y était déjà bonne. Toutes sortes d’aménagements et de relocalisations ont été effectués en ce sens et on en voit déjà les bénéfices. Bon assez de bla bla… je vous raconte ma journée!

Arrivé sur les rives de notre joli petit lac vers 10 :00, nous ne pouvons que constater la beauté sauvage et la tranquillité des lieux. En fait, c’est un peu trop tranquille… Très peu de vols d’oiseaux autour de nous, pas de petits (ou gros) animaux croisés chemin faisant; on entend absolument rien, pas même le chant d’un oiseau. Hum, un peu trop tranquille à mon goût la nature, j’espère simplement que cela n’est pas le reflet du niveau d’activité des truites.
Photo de Daniel Robitaille
Le lac n’étant pas très grand, nous choisissons d’en faire le tour à la traîne. Poissons-nageurs et diverses cuillères ondulantes sont mis à profit sans succès. Oups, mon premier feeling était le bon… Nous avions aussi remarqué des truites en suspension un peu plus loin du bord. Nous avons tenté leur capture de différentes façons… sans succès. Ouais, les truites sont vraiment au neutre. On les voit dans le sonar et pas moyen de les faire mordre! Nous avions prévu pêcher deux lacs alors nous commençons à envisager d’aller vers notre deuxième destination. Marc-André me dit : «Dan, j’aimerais aller essayer une dernière fois la plus grosse hutte de castors.» Ce fût fait et j’en ai profité pour changer d’approche en y allant tout en subtilité et avec un petit leurre pour «matcher» le niveau d’activité de la truite. Premier lancer près de la hutte… mon leurre ne se rend même pas au fond et je vois le fil partir… coup de poignet et le combat s’engage. Génial!  Nous puisons une belle truite, notre première. Je m’empresse de relancer mon offrande… même scénario mais cette fois la truite est encore plus grosse!  Vraiment cool ça!  On a trouvé le patron de pêche. Marc-André me demande : « Dan, as-tu des Atomic Teaser?». Je lui tends ma boîte bien remplie. Il fait un choix judicieux et capture une truite dès son premier lancer. Finalement, nous convenons qu’il est l’heure d’aller essayer l’autre lac prévu à l’horaire. Ah oui, j’allais presque oublier de vous dire avec quoi j’ai capturé mes truites. Petite tête de jig JIG-A-JO 1/16 onces de couleur chartreuse/noire sur laquelle j’ai monté… une Micro Power Nymph!  Qu’est-ce que j’adore ce petit leurre!
Photo de Marc-André Tremblay         Daniel Robitaille         Photo de Daniel Robitaille          Marc-André Tremblay
Le long de la route, à part le moment où une mère perdrix tente de nous couper la route, je me plais à observer tout ce qu’il y a autour. De beaux petits lacs et de belles rivières aux eaux prometteuses se succèdent. Je remarque aussi que la route de gravier est très facilement carrossable. Marc-André m’apprend que la RF de Portneuf a la réputation d’avoir un des plus beaux réseaux routiers de toutes les réserves fauniques. Mes amortisseurs l’apprécient sans aucun doute! Je remarque aussi que le temps change. Le ciel s’est couvert et le vent est plus présent. J’espère que ce changement de condition activera un peu les truites.

Photo de Marc-André Tremblay

L’heure qui suit a confirmé mes impressions (pas pire devin aujourd’hui!), les truites sont «en feu». La limite de prises ici est de 10 truites mouchetées par pêcheur. Nous avons donc la possibilité d’en capturer 17 autres. Moins d’une heure d’un niveau d’action incroyable a suffit! A la traîne avec une cuillère ondulante, 24 pouces de bas de ligne et une offrande était la recette. Des attaques à répétition, des doublés, des attaques violentes… fou!  Que de plaisir! Ce sont des moments comme ça qui nous font dire que la pêche est le plus beau sport du monde! La meilleure combinaison fût une Mooselook Wobbler martelée argent/bleu, 24 pouces de bas de ligne et une Micro Power Nymph montée sur un petit hameçon no. 8 comme leurre. Comme je le fais souvent, je n’enlève pas l’hameçon triple de la cuillère et j’attaque mon bas de ligne dans la hampe d’une des pointes. J’ai fait quatre ou cinq captures directement sur la cuillère. Il y en a même une qui a avalé la Micro Power Nymph et qui a aussi attaqué la cuillère… elle avait les deux bien piqués dans la gueule. Eh bien!

Marc-André Tremblay          Daniel Robitaille                          Marc-André TremblayDaniel Robitaille

Wow quel retour aux sources réussi pour ma journée de pêche dans la réserve faunique Portneuf. J’ai été surpris aussi par la taille moyenne de nos captures. Pas de toutes petites truites, de beaux spécimens entre 10 et 14 pouces. Bien honnêtement, même quand on possède un gros bateau et qu’on l’habitude des grands plans d’eau, une journée comme aujourd’hui, c’est un bain de nature sauvage tellement agréable. Définitivement une expérience à renouveler; la prochaine fois, j’amène les enfants pour leur imprégner le même genre de souvenirs que cette réserve faunique a fait pour moi… il y a plus de 30 ans!

NB Pour plus d’informations sur notre destination:  RF de Portneuf