vendredi 18 mai 2012

Compte rendu de ma semaine de pêche au doré sur le lac Saint-Pierre


Dans l’ensemble, la météo a été bien gentille avec nous. Cela nous a donné une semaine où la pêche a varié de bonne à exceptionnelle.

La journée où ça été un peu plus «lent» a été le lundi. Un petit vent du sud-est qui a refroidi un p’tit brin les ardeurs des dorés qui avaient été très actifs les trois jours précédents. Par contre nous étions très confortables sur l’eau et ce fût une belle journée de pêche. Aujourd’hui, je pêchais avec Louis et un de ses bons amis…. Excellente compagnie!  Nous avons tâché de pêcher des secteurs de pêche «moins populaires» pour avoir accès à du plus gros dorés. Quelques jaunes dont un beau à la traîne avec un Flicker Shad et une récolte de dorés noirs avec beaucoup de spécimens entre deux et trois livres; plusieurs ont été remis à l’eau pour respecter les limites de prise. Le meilleur leurre sur nos têtes JIG-A-JO ronde d’une once fût le Power Lizard (sans la tête) de couleur «graine de citrouille/chartreuse».

Mardi, je recevais un groupe de trois pêcheurs qui sont tous déjà venu pêcher avec moi. Entre autre, il y avait Gilles avec qui j’ai le plaisir de pêcher plus d’une dizaine de fois par année. Un léger vent du sud-ouest était présent et la température était chaude et un peu humide. Nous sommes allés faire de la dandinette au large sur le lac. Le Power Lizard a encore été excellent ainsi que le Hollow Belly 4’’ de couleur «Bluegill». Histoire de viser un gros spécimen, j’ai monté sur ma tête JIG-A-JO orange d’une once, un Flat Back Shad de Powerbait de couleur. En plein dans le mille! J’ai capturé un beau doré de 5 ¼ lb. J’utilisais comme canne une Lightning Rod Shock de Berkley (5’6’’ MH) pour la première fois. Pour le prix qu’elle vaut (environ 40$), voilà une bonne canne pour faire de la dandinette au fleuve à prix vraiment abordable. Ce spécimen a été capturé à la dandinette verticale dans 22’ de profondeur. Plus tard en journée, l’action a diminué. Mon premier réflexe fût de trouver cela étrange jusqu’à ce que je réalise que le temps s’était couvert et que le vent s’était levé. Oh… voilà des conditions pour aller pêcher à la traîne en eau moins profonde. Les dorés sont probablement montés manger en eau peu profonde dans ces conditions parfaites pour eux. Après une minute de pêche à la traîne (!), Normand a capturé un beau doré jaune de 4 lb avec un Flicker Shad 7 cm de couleur «chrome-clown». Nous avons ensuite enfilé sur super belle séquence de plusieurs beaux dorés jaunes dont un autre au-dessus de la limite qui a été remis à l’eau. Tous capturé dans moins de 15’ de profondeur. On peut donc conclure à une excellente journée de pêche avec beaucoup de captures et de belles captures.
Mercredi, je recevais de la grande visite… Émilie Perreault et McGilles. Émilie est journaliste et chroniqueuse culturelle notamment pour la station radiophonique 98.5, pour Art-Tv, v-télé et elle sera bientôt à la barre de sa propre émission culturelle. McGilles est… tout un personnage! Les fans d’Infoman à Radio-Canada le connaissent bien. Avec son chapeau de cowboy, il prend plaisir à nous présenter des petits bijoux du terroir musical québécois. Drôle, imprévisible, surprenant… on est certain de ne pas s’ennuyer avec lui à bord. Que dire d’Émilie? Elle est ma foi… presque parfaite! Excellente communicatrice, talentueuse intervieweuse, vive d’esprit, drôle, super gentille et belle comme un cœur… que demander de plus? Ah bien y penser, oui elle a un défaut : elle ferre ces dorés avec bien trop de douceur… plusieurs parviennent à s’échapper! J’ai donc eu le privilège de pêcher avec ces deux comparses une demi-journée… de beaux moments. Coté pêche, la limite de prise a été atteinte sans problème malgré le peu d’expérience (lire aucune) que mes invités avaient dans la pêche au doré. Le Hollow Belly 4 pouce de couleur «bluegill» et celui de couleur «firetiger» nous ont permis de réussir notre pêche. Je me suis risqué à poser une question à Émilie… «Quel est ton guide de pêche préféré?» Vous savez quoi… c’est moi! Yé! (les futés ajouteront que je suis le seul qu’elle connaît… vrai! Mais peu importe…)


Jeudi, un bon vent d’ouest dans les 15-20 km était présent. L’organisateur du groupe de 5 pêcheurs que je guidais (Alexandre Barbeau), fin observateur, m’avait fait part qu’il s’attendait à une excellente pêche sous ces conditions et… il avait raison. Wow quelle journée! Tant le doré jaune que le doré noir mordaient très bien. Nous en avons capturé un grand nombre tous capturé à la jig. Le Ripple Shad 4 pouces de couleur «smelt» a bien fait mais le leurre du jour fût le Hollow Belly 4’’ de couleur Firetiger. Beaucoup de poissons entre deux et trois livres et de l’action continue toute la journée. Tout le monde était ravi à sa sortie de l’eau. Fait à noter, plus la semaine avance et plus les dorés noirs tendent à se maintenir de plus en plus creux. Aujourd’hui, les meilleures profondeurs étaient entre 33 et 36’. Les jaunes comme toujours furent capturés moins creux que les noirs.
Profitez de la longue fin de semaine à nos portes pour aller taquiner le doré. La pêche est excellente en ce moment!

mardi 8 mai 2012

Du gros stock au Memphré hier!


Bonjour,
Petite sortie sur l’eau pour le plaisir hier au lac Memphrémagog. J’étais en compagnie de mon ami Guy (Brouillard) et de mon frère Denys. Ce dernier était à sa première tentative à la grise! Notre stratégie était d’aller pêcher la grise…. à l’envers de tout le monde! Pas de downrigger, pas de ligne plombée, pas de monel…  juste… une idée!

La température de l’eau de surface était aux environs de 48oF. C’était très frisquet le matin avec un mercure tout juste au-dessus de zéro. Un petit vent froid du sud-est n’améliorait pas les choses. Finalement, le soleil a fait son oeuvre et nous avons eu droit à une splendide journée printanière avec un mercure qui a plafonné à 20oC. Le vent s’est estompé ou presque rendant notre journée sur l’eau un pur bonheur…!

C’était aussi ma première journée sur l’eau avec mon nouveau bateau, ma Princecraft Sport 182 avec le tout nouveau moteur Mercury 150 cv (qui est vraiment beau d’ailleurs avec ses courbes modernes). Quel plaisir de naviguer sur l’eau avec un tel bateau, l’aménagement intérieur est différent des 186 Platinum que j’ai eu au cours des dernières années. Il est encore tôt pour dire laquelle je préfère. Une chose est sûr… ça va bien en Saint-Sirop d’Érable de torpinouche…! Je me sens très privilégié que le Groupe Thomas Marineet Princecraft mettent à ma disposition une telle machine de pêche et je leur en suis très reconnaissant.

Pour en revenir à la pêche, à peu près pas de vent, pas de nuage et un soleil de plomb… pas exactement les meilleures conditions pour faire de la grise printanière! Au cours de la journée, nous n’avons vu aucun bateau dans notre entourage faire de capture malgré que nous avons compté jusqu’à 20 bateaux autour de nous. D’ailleurs, nos débuts ont été plutôt lents. Nos premières techniques non orthodoxes pour la grise nous ont valu très exactement… 0 touche. Jusqu’à ce qu’on se trouve un patron de pêche… vraiment sur la coche! Guy a commencé le bal avec une belle grise 6.5 lb; presqu’immédiatement après nos premiers essais. Un peu plus tard, Denys a capturé sa première grise à vie, un très beau spécimen de 7 3/4 lb. Le gars était… vraiment très content! Que de bonheur ce sport peut nous apporter… Il fallait le voir le regard impressionné et les hochements de tête de Denys à la vue de ce très beau spécimen de touladi. Denys pêche surtout la truite mouchetée et à l’occasion l’achigan et le doré; de voir pareille grosseur de truite à de quoi à impressionner. Finalement, ce fût mon tour. J’ai eu une féroce attaque et un combat fou avec une grise… de 13 ¾ lb!!! Incroyable qu’en on voit les premières lueurs d’une pareille truite dans l’eau translucide du Memphré, j’en ai encore les frissons sur les bras. Guy, un excellent pêcheur n’allait pas laisser les choses là. Une trentaine de minutes plus tard, il a soutiré du Memphré une superbe grise de 12 ½ lb qui lui a donné un combat complètement débile. Wow! Il a même failli récidiver mais cette fois la grise a gagné le combat se décrochant à mi-chemin… Nous nous sommes ensuite permis le luxe d’aller tester d’autres «spots» de pêche (!) mais sans succès cette fois. A 15 :00, nous étions au quai ce qui mettait un terme à une superbe journée de pêche.

On y retourne quand?

Pour une des rares fois, je vais être discret sur l’approche qui nous a valu ces touladis. C’est encore une fois pour un article que je prépare alors je ne veux pas vendre le punch. Je peux juste dire que… c’est «hot» !

Maintenant, prochaine sortie, lac Saint-Pierre ce vendredi pour l’ouverture de la pêche au doré. Le gars a hâte un ti-peu…!




jeudi 3 mai 2012

De la grosses mouchetées!


Au cours du Salon Chasse et Pêche de Trois-Rivières, je discutais avec Martin Vaillant (aussi guide de pêche et confrère chez Pure Fishing) que je voulais faire une ou deux sorties à la mouchetée à l’ouverture. L’idée était de tester des techniques pour capturer de la grosse mouchetée de début de saison. Martin m’a alors dit qu’il connaissait un lac dans son coin, un lac pas très gros et où il avait déjà pris de la belle mouchetée. Il m’a aussi dit: « Peut-être qu’on pourrait essayer ça! Je t’invite, si tu veux!». J’ai donc accepté son invitation et c’est lundi dernier qu’on est allé pêcher son lac. Nous avons fait quelques détours (!) dans le bois pour retrouver le fameux lac en question. Un petit portage était nécessaire et nous avons ensuite mis un canot à l’eau. Comme je suis allergique aux rames (!), j’avais amené mon Minn Kota 32 lb de poussée et mon Humminbird 987 si (pourquoi se priver!). Nous voilà donc près à «faire feu» sur ce petit lac plein de promesses situé dans l’Outaouais; nos montres indiquent 9h.

J’avais hâte de jauger les conditions. L’eau de surface était à 43oF. La nuit avait été très froide allant même jusqu’à geler. Si tôt en saison, je m’attendais à trouver les truites pas très loin du rivage en eau peu profonde pour chercher une eau un peu plus chaude; la température de l’eau étant comme prévu en bas de la température préférentielle de la truite mouchetée qui est de 48 F à 58 F.

On a donc commencé en pêchant très près du bord au lancer. Nous avons commencé avec des Atomic Teaser ces petites merveilles qui fonctionnent si bien quand la truite se nourrit en eau très peu profonde. Nous n’avons pas eu d’attaque avec cette approche. Nous avons donc changé de stratégie en y allant avec de la pêche à la traîne. J’ai fait entre autre de la traîne avec une canne à moucher et une Power Nymph. C’est une technique qui est super efficace pour prendre de la mouchetée (souvent même de la grosse) de bonne heure en saison. Malheureusement je n’ai pas eu de touche là-dessus non plus. Martin de son côté avait choisi un autre leurre, un leurre qui lui avait déjà valu du succès dans ce lac : un petit micro-jig avec des poils de chevreuils. Un certain moment donné, pour éviter un long arbre tombé sous l’eau, j’ai fait une grande courbe vers le large. Là, Martin qui pêchait du côté du large a eu une attaque! Il a bien ferré et tout un combat s’en est suivi jusqu’à ce que je puise cette merveille! «Wow, c’est une tannante de belle mouchetée ça mon Mart. Super!» J’ai réalisé que peut-être à cause de la température très basse de la nuit précédente, que les truites s’étaient peut-être retirées du bord n’étant pas actives.

Je me suis donc promené avec l’embarcation plus au large en scrutant mon sonar que j’avais pris soin d’ajuster pour avoir un maximum de précision. J’ai vite compris l’affaire. Je pouvais repérer les truites en suspension dans 8 à 14 pieds de creux sur une profondeur de 15 et 40 pieds. Elles étaient là! Nous nous sommes donc mis à pêcher plus au large. Le petit leurre à Martin, a cassé la baraque. Il a capturé quatre autres superbes truites avec le même leurre. Figurez-vous donc qu’il en avait juste un! J’ai essayé toutes sortes d’autres leurres qui lui ressemblaient... sans succès! J’ai dû me contenter de… puiser les poissons de Mart! Finalement, Martin en a trouvé un qui n’avait pas les mêmes couleurs mais c’est mieux que rien. Avec ce leurre, j’ai réussi à en capturer ma première truite… et quelle truite! « Dis-dont, il n’y a pas de petits poissons dans ce lac!»  Le décompte était donc à six superbes mouchetées. Le laps de temps entre les captures s’était fait de plus en plus long jusqu’à ce que l’action cesse complètement après ma capture. J’ai remarqué qu’on voyait de moins en moins de poissons dans le sonar. Je note aussi que la température de l’eau de surface avait augmenté de 4 ou 5 degrés pour atteindre 48oF donc le bas de la plage de températures idéales pour cette espèce. Je me suis dit que probablement qu’elles étaient parties manger près du rivage. On a donc décidé de faire des passes de traîne avec des petits poissons nageurs. Si elles étaient là pour s’alimenter, elles seraient probablement actives et nous pourrions les prendre avec des poissons-nageurs. J’ai donc effectué des passes de traîne assez serrées sur le rivage et avec des «S» prononcés pour être certain de sortir les leurres du sillon du canot car nous étions en eau peu profonde. Je naviguais aux environs de 1.8 miles à l’heure.

Ça n’a pas été très long que j’ai eu une attaque foudroyante sur mon poisson nageur. J’étais en train de me changer de position dans le canot et je n’ai pas été en mesure de ferrer. Manqué! Pas grave, j’avais vu juste avec ma théorie. Elles étaient effectivement collées au bord. Nous avons donc fini notre parcours de traîne et ensuite nous nous sommes laissés dériver par le vent tout en faisant des lancers avec les poissons nageurs vers le bord. Puis un certain moment donné, j’ai eu une attaque. Elle ne s’est pas piquée malgré mon ferrage. Martin a vu le bouillon de la truite qui s’éloignait. Il m’a dit: «Elle est là! Dan!!!! Elle est là!!!!». J’ai lancé dans le coin que Martin m’indiquait et… BANG! La truite a attaqué avec rage mon poisson-nageur provocant des éclaboussures d’eau sur plusieurs pieds. Wow! Après un combat complètement débile et un frein de moulinet qui a chanté à plusieurs reprises avant que je ne décide de la travailler en démoulinant, Martin a puisé une mouchetée de 19 pouces. Fou!

Ce fût la dernière de la journée, le temps nous bousculant. Notre bilan de journée est donc de sept truites mouchetées : trois entre 1 lb ¾ et 3 lb et quatre entre 3 lb et 4 lb. La palme revient à Martin avec la plus grosse capture du jour, une magnifique mouchetée de 20 pouces pesant 4 livres. Elles étaient très ventrues, très belles et pleines de couleurs; de la truite mouchetée à son meilleur.

Martin et moi avons conservé chacun deux truites et avons remis à l’eau trois spécimens; voilà qui est raisonnable. Quelques bonnes bouffes mais aussi de beaux gestes pour préserver la qualité de pêche sur ce surprenant petit lac. Au-delà des captures, ça été une super journée. J’ai beaucoup de plaisir avec Martin. Fort à parier que ce n’est pas la dernière fois que nous pêchons ensemble…

Dan Robitaille
www.guide-dan-robitaille.com