dimanche 13 novembre 2011

La pêche sur le fleuve est même « phénoménale» en ce moment!

Bonjour,

D’entrée de jeu en 11 novembre, je prends un petit espace pour souligner et honorer la mémoire des hommes et des femmes qui ont mis leur vie en jeu et même sacrifiée leur vie pour que nous puissions vivre dans ce Québec et ce Canada que nous connaissons aujourd’hui. Ne les oublions jamais…

La saison tire à sa fin… ce n’est pas chaud ce matin! Aujourd’hui, je pêche avec des gars de Disraeli Chasse et Pêche : Michel, Patrick et aussi le père de Patrick, Fernand. Pour ce dernier, il s’agit de sa première expérience au fleuve. J’ai bien l’intention de faire en sorte qu’il s’en rappelle longtemps! Mes invités sont aussi des chasseurs et ils sont bien habillés pour les conditions que nous avons. Ce n’est pas un luxe, c’est une nécessité.

La pêche a été très bonne mercredi alors je propose la même stratégie à mes pêcheurs. On vise à mettre 18 beaux dorés dans le vivier et ensuite, on part à la chasse aux gros! J’ai eu comme réponse : «C’est toi le boss, Dan.». C’est partie alors… Je remarque que les pluies de la veille, on un peu embrouillée l’eau mais pas trop non plus. Outre mes Ripple Shad et Minnow Gulp Alive de couleur Smelt dans les deux cas, je monte donc aussi une ligne avec un Ripple Shad de couleur tigre de feu (firetiger). Il faut toujours être à l’affût des conditions auxquelles on a affaire. Rapidement, nous nous sommes rendu compte qu’effectivement «tigre de feu» est la voie à suivre. Le tout bien sûr couplé avec une tête JIG-A-JO chartreuse. C’est rigolo car par moment nous dérivons sur une concentration de très petits dorés qui sont tous rapidement remise à l’eau. Je me plais alors à dire aux gars d’arrêter de pêcher dans la pouponnière. Par contre, on passe aussi sur des talles de dorés noirs entre 2 et 3 ¼ lb… de tannants de beaux gros noirs. Les vents sont nord-ouest et par moment soufflent pas mal fort. Pas toujours chaud mais les dorés sont très actifs et ça mord en titi.

Lors de nos excusions en eau peu profonde, les dorés jaunes sont au rendez-vous. Les fréquences des captures ralenties un peu parfois. Ce n’est alors pas long pour Fernand de nous dire : « On s’en retournes-tu ou est-ce que ça mord ?» Il n’a pas de temps à perdre le Fernand!!

En m’en retournant vers un site très fréquenté par quantité de dorés noirs, je passe sur une pointe sous-marine qui m’a déjà donné de beaux poissons mais qui avait été médiocre lors de mes dernières visites. La première dérive voit le Ripple Shad de Michel se faire attaquer. La FENWICK HMG 6’0 MH est pliée en deux comme je ne l’ai pas souvent vue. J’entends aussi le frein du PFLUEGER Supreme se lamenter. Je comprends tout de suite que c’est du sérieux. Je sors le «gros» filet et j’attends impatiemment aux côtés de Michel. Ce dernier est d’ailleurs très silencieux à mes côtés, en pêcheur d’expérience, il sait très bien qu’il est connecté sur un très gros morceau. Finalement, il se pointe à la surface. Ah ta…, il est énorme. Je manœuvre pour le passer rapidement au filet…oui! Les deux ou trois secondes suivantes sont silencieuses nous dévorons tous des yeux ce magnifique spécimen… Finalement, les exclamations de joie éclatent suivies des traditionnelles claques dans les mains et poignée de main. Il y a de quoi, Michel vient de capturer un superbe doré jaune de 10 lb 6 oz!!! Wow, wow et encore wow!

Quelques clics clics vite faits et cette énorme femelle est remise à l’eau et part sans demander son reste. Le leurre vedette est plus bas en photo… encore le Ripple Shad. Je propose avec le sourire en coin de faire une autre descente sur cette petite pointe rocheuse. Cette fois, c’est à mon tour d’être attaqué mais très solidement au point de me surprendre un peu. Le ferrage n’est pas moins solide et le combat s’engage. C’est lourd mais ça ne se bat pas comme un doré… Oups un sprint… le moulinet chante. J’ai plein de points d’interrogation en tête… Serait-ce un musky? Quelques minutes plus tard, le voici… eh oui, un maskinongé! Pas énorme pour cette espèce mais tout de même super amusant à capturer sur une petite canne à jigger le doré. Ben coudon… ça va bien! C’est un Crazy Legs Jerk Shad GULP ALIVE de 5 pouces couleur chartreuse blanc qui a fait le travail. Un bel achigan et un doré viendront aussi s’ajouter… quatre espèces en quatre dérives!! Fou! Il faut ajouter à cela un esturgeon qui a bel et bien attaqué le leurre et vous avez le portrait de toute une journée de pêche. Les gars ont d’ailleurs eu toutes les misères du monde à soulever la corde pour la traditionnelle photo de fin de journée. De toute façon, toute journée qui se solde par la capture d’un doré de plus de 10 lb se doit d’être qualifié de… phénoménale! J

Daniel Robitaille

Pêcheur professionnel et guide de pêche

Visitez mon blogue personnel: http://www.guide-dan-robitaille.com/blogue/wordpress/







La pêche est excellente sur le fleuve en ce moment!


Mercredi le 9 novembre

Aujourd’hui, je pêche avec Steve, Nicolas et Frédéric. Nous avions eu la veille quelques discussions avant de prendre la décision d’aller ou non sur l’eau. Des vents nord-est entre 10 et 15 km/h avec des rafales prévues jusqu’à 25 km/h, le tout en plein mois de novembre… c’est un pensez-y bien. Comme c’est souvent le cas, si n’y a pas de question de sécurité en jeu, je laisse mes pêcheurs décidés si nous sortons ou non. Steve a sans hésitation décrété : «On y va!».

Au petit matin sur le bord du fleuve, ce n’est pas si mal. Évidemment tous sont bien habillés et c’est le secret pour la pêche tardive. Nous convenons que la stratégie serait d’essayer de capturer 18 dorés de taille intéressante et ensuite de partir à la chasse au gros. Mes pêcheurs souhaitaient aussi capturer quelques achigans. Tel était donc notre programme.

Nous démarrons les hostilités dans le chenal maritime dans un secteur où le courant est ralenti par la forme du chenal. La température de l’eau étant passée sous les 50oF, les dorés ont tendances à chercher des endroits où ils ont une protection contre le courant. Comme je le fais toujours, je commence avec une sélection de leurre qui a bien fonctionné aux cours des derniers jours mais aussi avec un ou deux leurres davantage choisis en fonction des conditions du moments. En présence de vent du nord-est, j’ai remarqué que souvent les Minnow Gulp Alive 4 pouces dont l’action est un peu plus subtile et qui ont un très fort dégagement d’odeur sont souvent le meilleur choix. Ce fût encore vrai. L’eau plus claire qu’elle ne l’a pas été depuis des semaines a amené un changement au niveau de la meilleure couleur du jour. Le tigre de feu (firetiger) a cédé sa place, aujourd’hui, clairement la meilleur couleur était blanc avec le dos foncé. Plus précisément, le Ripple Shad 4 pouces couleur «smelt» et le Minnow Gulp Alive également couleur Smelt. Nos têtes sont des JIG-A-JO rondes, une once, de couleur chartreuse. Mes pêcheurs d’aujourd’hui font très bien au jig malgré le vent. Les dorés noirs ont répondu de belle façon à nos présentations, en fait, je devrais dire les gros dorés noirs. Je ne suis pas certain que nous avions plus d’un ou deux dorés en bas de 2 lb dans les 18 de mes pêcheurs! Plusieurs spécimens étaient mêmes autour des trois livres.

Maintenant, la chasse au gros… Il faut accepter que ça va moins mordre que durant nos premières heures de pêche mais c’est le prix à payer. Dans le processus, nous capturons quand même quelques noirs et quelques jaunes de taille moyenne. Steve finis par faire mouche avec un beau doré jaune de 4.2 lb. Excellent! Chaque structure sous-marine est travaillée à plusieurs reprises, aucun gros ne doit pas passer entre les mailles. Mes pêcheurs n’étant pas de grands fans de la pêche à la traîne, c’est au jig avec les mêmes leurres qu’en début de journée que nous traquons les beaux gros jaunes. Je sens une délicate touche… BANG dans le dentier! Les coups de tête sont très révélateurs, un beau doré jaune de 4.4 lb est monté à bord. Steve de me dire :«Dis-moi pas que c’est encore toi qui va prendre le plus gros comme les dernières fois…!». Nous choisissons de changer de cible et d’aller un peu à l’achigan. Steve ne lâche pas prise et reviens avec… un beau doré jaune de 4.0 lb! Oui, un beau doré dans mon «spot» d’achigan! Pas encore assez pour me battre cependant ! L’action est intense et nous capturons rapidement une douzaine de beaux achigans à petite bouche. Cette fois, c’est Nicolas qui s’illustre avec le plus beau spécimen soit un achigan de plus de 4 lb… Nous convenons de retourner traquer les beaux jaunes en prospectant les structures de 14 à 24’ de profondeur. Décidément, c’est sa journée, Steve est au prise avec un beau spécimen… rapide pesée avant la remise à l’eau : 4 lb 6 oz! Hé, hé, Steve est bien fier de son coup. C’est définitivement lui le champion du jour. Deux autres beaux dorés jaunes de respectivement 3 ½ et 3 ¾ sont venus s’ajouter.

Ça a marqué la fin de toute une journée de pêche. Beaucoup de très beaux poissons, beaucoup de remises à l’eau, beaucoup de plaisir dans le bateau… il ne manquait que quelques degrés Celsius de plus pour une journée parfaite!


Daniel Robitaille

Pêcheur professionnel et guide de pêche

Visitez mon blogue personnel: http://www.guide-dan-robitaille.com/blogue/wordpress/.








jeudi 10 novembre 2011

Les filles à la pêche… fou!



Mes salutations!

Ce mardi, j’avais un tournage pour mon DVD de techniques de pêche à l’achigan à petite bouche. Il s’agit d’un reportage sur la pêche de fin d’automne avec des cuillères à jigger.


Pour amener une dynamique différente dans ce topo, j’avais invité une équipe de trois pêcheuses à croiser le fer avec les gros achigans de fin de saison. J’avais prévenu mes pêcheuses que la pêche allait sans doute être excellente. Je pense qu’elles n’avaient pas idée de ce qui les attendait! Même ma conjointe Sylvie était quelque peu inquiète quelques minutes avant le départ : «Dan, tout d’un coup que ça mord pas… On fait quoi?». Et moi de lui répondre : «Tu vois chérie, tu crois que je vais toujours m’amuser à la pêche… C’est un difficile (!) travail et à ses heures, il peut y avoir pas mal de pression…». L’expression de son visage ne m’a pas montré beaucoup de sympathie pour les malheurs d’un humble pêcheur professionnel… mais bon! Je lui pardonne! ;-)

Mon partenaire dans cette aventure, André Brisset, n’avait pas idée lui non plus de ce qui s’en venait. Une fois sur le premier secteur de pêche, il n’a même eu le temps de s’installer avec la caméra que les filles étaient déjà aux prises avec un doublé d’achigans! Les minutes qui ont suivies ont été absolument fantastiques avec des doublés et des triplés de gros achigans. Les cris de joies fusaient de partout et le guide courait comme un fou avec le filet!! «Les filles, laissez-moi le temps de pêcher un peu moi aussi!»

Ces gros achigans ont donné beaucoup de fil à retorde à mon équipe de pêcheuses. Malgré l’eau très froide (48oF), les achigans ont donné d’excellents combats certains se permettant même de sauter hors de l’eau comme en été. Certaines en avaient même mal aux bras…! On parle ici de plus d’une trentaines d’achigans…

Là-dessus, je tiens à remercier les deux Sylvie et Nancy… de vraies championnes! Elles ont été fantastiques sur toute la ligne…

André m’a simplement dit en sortant de l’eau : «Dan, pourquoi t’as mis quatre ans avant d’avoir cette idée!! Ça en dit long…

Les leurres utilisés aujourd’hui sont de véritables petites merveilles pour pêcher l’achigan verticalement et elles ne le sont pas moins pour le doré! J’avais fait un reportage sur l’utilisation de ces cuillères dans mon 2è DVD de techniques de pêche au doré (pêche en eaux profondes). Je ne vous en dis pas plus long… à vous de vous procurer le DVD quand il sortira en 2012!

La pêche est loin d’être finie pour 2011…

:-)


Daniel Robitaille

Pêcheur professionnel et guide de pêche

Mon blogue: http://www.guide-dan-robitaille.com/blogue/wordpress/