Salut à tous,
C’est mercredi que c’est officiellement fait mon ouverture 2012. Comme, je n’ai pas encore mon bateau 2012 (Princecraft Sport 182 avec un Mercury 150 cv), c’est mon ami et guide Yann Laguna qui fournissait le bateau. Nous étions très loin d’être en chaloupe à rames, Yann possède une Princecraft Hudson DLX 2011 très bien équipée. Une excellente «machine de pêche» dont j’ai bien apprécié le comportement sur l’eau et l’espace à n’en plus finir à bord; incroyable comme ce modèle de bateau est logeable.
Nous avions rendez-vous avec les touladis du lac Champlain. Ce n’était pas une journée comme les autres car en plus d’être mon ouverture, nous en étions aussi à notre premier tournage pour un DVD de techniques de pêche à la truite grise que nous allons faire cette année. C’est donc dire que mon fidèle collaborateur André était du voyage. Il a d’ailleurs profité de cette journée pour croiser le fer avec la grise lors d’une pause caméra bien méritée.
La pêche était excellente voir même exceptionnelle depuis au moins deux semaines dans le secteur que je pêche sur le lac Champlain. Les truites évoluent dans moins de 20’ de profondeur et chassent les éperlans selon les montaisons et les dévalaisons de ces petits poissons argentés près des embouchures de rivière. Le hic, c’est que ce patron de pêche fonctionnent généralement deux ou trois semaines, pas plus. J’étais un peu inquiet d’arriver sur place et que les truites aient quitté les lieux. Autre inquiétude, un front froid majeur est passé pendant la nuit. Parfois, ce genre température rend la pêche plus difficile surtout en été. La température de l’eau de la rivière était à 55oF. Sur le lac, celle-ci variait de 46 à 51oF dans les secteurs pêchés. La température préférentielle des grises s’étant de 42 à 52oF donc nous étions correct à ce niveau.
Ma stratégie de départ était de pêcher à la traîne avec des leurres des poissons-nageurs assez gros et de «labourer» le fond avec ceux-ci. Cette technique est excellente quand les touladis sont actifs. Le bruit des bavettes qui frottent le fond attirent les grises de loin et augmente ainsi notre couverture de terrain.
Une fois sur l’eau, le sonar nous indique assez vite la présence des grises. On note des concentrations de touladis à différents endroits à des profondeurs de 8 à 20’. Après une heure de pêche, aucune morsure ne vient nous récompenser. Nous décidons alors d’utiliser des leurres plus petits et qui causent moins de commotions sous l’eau. Cela va peut-être mieux «matcher» le niveau d’activités des grises. Je choisie d’y aller avec un de mes leurres fétiches, le Flicker Shad 7 cm. Ce leurre est proprement extraordinaire pour le doré et il m’a aussi valu de beau succès à l’achigan et au brochet. Et bien, ajoutez la truite grise à cette liste!! Dès que nous avons commencé à pêcher avec ces leurres, nous avons commencé à avoir de l’action. C’est le modèle de couleur bleu qui a excellé. La majorité des captures l’ont été derrière des dériveurs de surface. Je plaçais les Flicker Shad 75’ derrière les dériveurs et les dériveurs à 100’ du bateau. Mes cannes Elite Tech Walleye Trolling de FENWICK avec leur compteur de ligne intégré à la canne permettait d’avoir la précision nécessaire pour répéter le patron de pêche gagnant. Nous avons réussi à déjouer une quinzaine de touladis entre 3 et 9 lb. Aucune de ces captures n’avait avalé profondément ce leurre pourtant petit. C’est un signe de touladis qui n’étaient pas à leur sommet d’activité. Nous pêchions à la traîne avec un parcours en «S» à une vitesse de 1.8 à 2.2 mi/h.
Très peu d’éperlans ont été repéré avec le sonar et les estomacs des grises que j’ai éviscéré ne contenaient pas non plus de ces petits poissons. Ce sont là des indices que les truites vont bientôt quitter faute de nourriture.
Côté tournage, nous avons je crois de belles images avec plusieurs captures et j’ai donné à la caméra moult informations et d’explications sur la pêche printanière de la grise et comment avoir du succès.