Bonjour!
Certains doivent se demander pourquoi je n’ai pas écrit plus de comptes rendus de pêche cette année. Bien je suis à tester une nouvelle formule mais qui n’est pas encore à point. C’est pour bientôt, je crois. En attendant, allons-y encore une fois avec un billet dans mon blogue.
D’abord, force est d’admettre que la pêche au lac Saint-Pierre est clairement plus difficile qu’elle a l’habitude de l’être en mai. Je rencontre beaucoup de pêcheurs qui peinent à faire quelques captures. Deux raisons expliquent pourquoi la pêche est si difficile. D’abord, évidemment la «seconde crue des eaux» occasionnée par les fortes pluies des dernières semaines a laissé le lac dans un triste état. Plusieurs marinas sont mêmes devenues impraticables et surtout, les eaux se sont chargées de sédiments, de débris quand ce n’était pas carrément de la vase. Tout cela cause plusieurs problèmes. D’abord les hauts niveaux d’eau déplacent une partie des dorés qui se relocalisent ailleurs. L’eau très embrouillées réduits de beaucoup le champ de vision des dorés qui ont plus de difficultés à voir nos offrandes et ça, c’est sans compter qu’un certain pourcentage des dorés cessent pratiquement de s’alimenter dans ces conditions et attendent que l’eau s’éclaircissent. Comme si ce n’était pas suffisant, la température de l’eau qui avait atteint 58-59oF est redescendue à 52oF. Au printemps, les dorés ont besoin de chaleur et quand c’est l’inverse qui se produit comme cette année, leur niveau d’activité baissent généralement jusqu’à ce que l’eau recommence à se réchauffer.
Cette année, je n’ai que trois sorties au lac Saint-Pierre au compteur! J’ai dû en annuler… six! OUCH! Je ne dis pas merci à Dame Nature!! Mes deux premières sorties avec mes pêcheurs ont permis la capture de 28 dorés (23 conservés) et 18 dorés (12 conservés), c’est clairement en déca de ce que nous avons l’habitude faire en mai sur le lac Saint-Pierre. Mon meilleur leurre à date à la jig est sans conteste le Ripple Shad 4’’ de couleur Firetiger.
Hier, j’étais à nouveau sur l’eau avec cette fois-ci, Jean-Philippe et son père Russel qui en étaient à leur première expérience au doré sur le fleuve (lac Saint-Pierre). Enfin, extrêmement chanceux que nous sommes, nous avons enfin une belle journée au niveau de la température…! Un léger vent du nord-est et un mercure qui a atteint 19oC, voilà une des plus belles journées depuis deux semaines. Dès notre premier secteur de pêche, les dorés montrent un niveau d’activité intéressant. Nous sommes au-travers un regroupement de 7-8 bateaux et nous semblons cependant les seuls à prendre du doré. Curieux quand même… J’essaie de voir avec quoi les autres pêcheurs pêchent… évidemment (et j’aurai dû m’en douter)… un ver de caoutchouc + un ver de terre. Messieurs… le doré est un mangeur de petits poissons! De notre côté, les morsures sont régulières sur nos Ripple Shad 4’’ de couleur Firetiger. Outre sa queue chartreuse qui dans cet eau «pas belle» est un atout, ce leurre est une belle imitation de perchaude, une des proies favorites du doré. Malgré plusieurs touchent manquées (ce qui est plus que normal quand on pêche à la jig vertical pour la première fois), mes pêcheurs maîtrisent vite la technique et nous faisons une douzaine de captures sur ce secteur de pêche. Un peu plus tard en matinée, je propose à mes pêcheurs d’aller faire quelques dérives sur un secteur qui est sur la route de migration des gros dorés jaunes printanier. Il faut être chanceux et arrivé là quand ils y sont. Jean-Philippe me dit, confiant: « Dan, je suis certain qu’ils vont être là!». Bien… il avait raison! Après quelques minutes de dérive, Russell se croit pris au fond… «Non, non, non, vous avez un GROS doré! Finalement après tout un combat qui a vu ce gros percidés sortir du fil du moulinet à quelques reprises, nous avons réussi à hisser à bord un superbe spécimen! Wow… quel combat! Qui a dit qu’un doré ça ne combat pas? L’atmosphère est à la fête dans le bateau. Russell est beau à voir, il est tellement content et fier de sa capture. Ce sont des moments qui restent graver dans la vie d’un pêcheur pour toujours. Rapidement, le leurre est décroché; clic-clic-clic avec l’appareil photo et ce très beau spécimen de doré repart à vive allure vers le fond. Tout juste avant ce moment, j’ai pris quelques secondes pour déposer délicatement le gros doré dans un sac et pesée celui-ci avec le pèse-poisson… résultat : 8 lb bien pile! Félicitations Russel! Le leurre gagnant est un Ripple Shad 4’’ de couleur Firetiger monté sur une tête JIG-A-JO chartreuse (1 oz) le tout accompagné d’un hameçon-remorque de la même compagnie. Ma Princecraft 186 évoluait au-dessus de 15-20 pieds de profondeur.
Le reste de la journée a été un peu plus difficile. Un doré par ci par là, le niveau d’activité a été clairement moindre que la veille. C’est Jean-Philippe qui a fermé les livres avec un beau doré jaune de 20 pouces. Quatorze dorés ont été conservés sur environ une vingtaine de captures. Je dirais que 35-40% étaient des dorés jaunes. Selon leur dire, Jean-Philippe et Russell ont adoré leur journée. Bien… c’est en plein ça l’idée!
Montage qui a permis la capture:
Daniel Robitaille
Guide et pêcheur professionnel